Le Conseil présidentiel de transition (CPT) a officiellement décidé de dissoudre la Commission nationale de désarmement, de démantèlement et de réinsertion (CNDDR), marquant un tournant dans la politique de sécurité du pays. Cette décision intervient dans un contexte de forte contestation de la légitimité et de l’efficacité de la structure, critiquée par plusieurs acteurs de la société civile, dont le Réseau national de défense des droits humains (RNDDH).
Cette dissolution fait suite à de nombreuses dénonciations exprimées par divers secteurs de la vie nationale. Selon les autorités de transition, la CNDDR ne disposait plus de la crédibilité nécessaire pour mener à bien sa mission dans un climat marqué par une insécurité croissante. Une résolution officielle a été adoptée pour entériner cette décision, qui ouvre la voie à une révision complète du dispositif en charge du désarmement.
Des sources proches du dossier indiquent que le CPT envisage déjà la mise en place d’une nouvelle commission. Celle-ci devrait être composée de personnalités considérées comme plus fiables et compétentes, afin de restaurer la confiance dans un processus jugé crucial pour le retour à la stabilité. L’objectif déclaré est de relancer les efforts de désarmement dans des conditions plus transparentes et plus efficaces.
Le média haïtien « Métronome » a rapporté qu’un membre du Conseil présidentiel a reconnu publiquement les limites de la CNDDR dans sa forme actuelle. Selon ses propos, l’organe n’était plus en mesure de remplir sa mission de façon satisfaisante, faute de soutien et de résultats concrets. Cette déclaration renforce l’idée que la dissolution était devenue inévitable pour permettre un nouveau départ.
La dissolution de la CNDDR représente une étape importante dans la tentative de reconstruction de la gouvernance sécuritaire en Haïti. Reste désormais à voir si la future commission saura répondre aux attentes de la population et des partenaires internationaux, dans un contexte marqué par l’urgence et la nécessité de rétablir un minimum de sécurité.
Rédaction kominotek NEWS