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Des enfants membres de gangs en Haïti, désespérés, lancent un cri d’alarme au gouvernement.

Un rapport alarmant publié par Human Rights Watch (HRW) le 9 octobre 2024 révèle que les gangs armés en Haïti intensifient le recrutement d’enfants, exacerbant ainsi une crise humanitaire déjà désastreuse. Face à des conditions de vie proches de la famine, de nombreux garçons sont contraints de prendre les armes, tandis que les filles deviennent victimes d’abus sexuels et sont souvent contraintes à des travaux domestiques.

HRW indique avoir recueilli des témoignages de six enfants récemment impliqués dans des gangs. Tous ont exprimé leur désir de quitter ces groupes, expliquant que leur décision de les rejoindre était souvent dictée par la faim. Les gangs sont souvent perçus comme la seule source de nourriture, d’abri et d’argent. Les garçons, dans cette situation désespérée, sont fréquemment formés au maniement des armes et envoyés au combat lors des confrontations avec les forces de l’ordre. Le rapport cite le cas de Michel, un orphelin recruté à l’âge de huit ans, qui a été forcé de manipuler une Kalachnikov.

Les filles, de leur côté, subissent des violences inacceptables. Elles sont souvent victimes de viols et contraintes d’effectuer des tâches ménagères pour les membres des gangs. Beaucoup sont abandonnées une fois enceintes, les laissant dans une situation vulnérable et désespérée.

La puissance des gangs en Haïti a crû ces dernières années, profitant de l’affaiblissement des institutions de l’État, qui sont paralysées par des crises politiques et un manque de ressources. Actuellement, ces groupes criminels contrôlent des territoires où résident environ 2,7 millions de personnes, dont un demi-million d’enfants. HRW souligne également que les gangs utilisent de plus en plus les réseaux sociaux pour recruter de nouveaux membres, ciblant particulièrement les jeunes vulnérables.

Les Nations Unies estiment qu’environ un tiers des membres des gangs sont des enfants, et les risques associés à leur recrutement sont alarmants. Les garçons sont souvent impliqués dans des actes de violence, y compris des meurtres, tandis que les filles peuvent être contraintes à des relations sexuelles exploitantes et même tuées si elles refusent.

Le chef du gang du Village de Dieu, par exemple, a su s’illustrer dans le monde du rap, diffusant des clips soigneusement réalisés mettant en avant ses « soldats ». Il est signalé qu’il a mis en place une unité spécialisée pour former des enfants au maniement des armes et à l’établissement de points de contrôle, exacerbant ainsi la situation.

Bien que l’Organisation des Nations Unies ait répondu à la demande d’Haïti en approuvant l’envoi d’une mission de sécurité pour soutenir la police dans la lutte contre les gangs, le déploiement de cette mission a été jusqu’à présent partiel, laissant la population dans un état d’insécurité croissant.

Face à cette crise grandissante, il est impératif que la communauté internationale agisse rapidement pour protéger les enfants et restaurer l’ordre en Haïti. La lutte contre le recrutement des enfants dans les gangs doit devenir une priorité pour garantir un avenir sûr pour les jeunes haïtiens.

Rédaction Kominotek News 

 

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