Dans la nuit du 29 au 30 avril 2025, la commune de Petite-Rivière de l’Artibonite a été le théâtre d’une attaque meurtrière perpétrée par des individus lourdement armés. Les assaillants, identifiés comme membres de gangs opérant dans la zone de Savien, ont semé la panique au cœur de cette localité déjà fragilisée par l’insécurité persistante.
Selon les informations recueillies auprès de Venes Désir, une source locale bien informée, l’assaut a coûté la vie à plusieurs habitants. Les victimes identifiées jusqu’à présent sont : Davidson, résidant du quartier Bò Fò ; Renord, domicilié près de Radio Compact ; Judlin, également originaire de Bò Fò ; Fabrice, dont le domicile se trouvait en face de Bò Fò ; Venie, marchande de fritay bien connue, qui travaillait devant le centre Impact ; Madan Beroland Délouis, une femme appréciée pour sa générosité et son engagement communautaire.
L’attaque a créé un climat de terreur dans la ville, forçant de nombreuses familles à se replier dans leurs maisons ou à fuir vers des zones supposées plus sûres. La brutalité de cette incursion a profondément choqué la population locale. Les témoignages rapportent des scènes de panique, des cris, et des tirs nourris durant une grande partie de la nuit. De nombreux habitants redoutent une nouvelle vague de violence alors que les groupes armés continuent d’étendre leur emprise sur l’Artibonite.
Les pertes humaines viennent s’ajouter à un climat déjà tendu, alimenté par la peur, l’absence de protection et le sentiment d’abandon. Face à cette situation dramatique, des voix s’élèvent pour réclamer une intervention immédiate des autorités haïtiennes ainsi que de la communauté internationale. Les résidents demandent le rétablissement de l’ordre, le démantèlement des groupes armés et la protection des civils, particulièrement dans les zones rurales où les services de sécurité sont quasi inexistants.
De plus en plus, la population locale interpelle l’État sur la nécessité d’agir avec fermeté afin d’enrayer l’expansion des gangs, dont les actions menacent la stabilité de tout le département. Cette attaque à Petite-Rivière de l’Artibonite s’inscrit dans une spirale de violences qui gangrène de nombreuses régions d’Haïti. Alors que les victimes s’ajoutent aux bilans déjà lourds, l’urgence d’une réponse concrète et durable devient plus pressante que jamais.
Rédaction kominotek NEWS
