Lundi 2 septembre 2024, des manifestants ont envahi la centrale hydroélectrique de Péligre, provoquant une coupure totale d’électricité à Port-au-Prince. Leur action visait à protester contre la pénurie d’électricité affectant Mirebalais et le Plateau Central.
Les manifestants ont exigé la fermeture immédiate de la centrale. Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent Lochard Laguerre, président de la commission municipale de Mirebalais, en compagnie d’un groupe de personnes, ordonnant au directeur de la centrale de stopper ses opérations. « Pour éviter tout incident, fermez la centrale et coupez l’alimentation de Port-au-Prince », peut-on entendre dans les enregistrements. Contacté par Le Nouvelliste en soirée, Laguerre a minimisé son rôle en déclarant simplement avoir participé à la manifestation sans en être l’organisateur.
Dans un communiqué publié le 3 septembre, l’Électricité d’Haïti (EDH) a informé ses abonnés que sa production avait été complètement interrompue depuis le 2 septembre. La note dénonce les actions des soi-disant autorités comme étant des actes de vandalisme, soulignant que ces interruptions aggravent les difficultés d’approvisionnement en électricité. L’EDH précise que la situation est compliquée par le coût élevé et la difficulté de réparation des équipements de la centrale.
Concernant le Plateau Central, l’EDH indique que des solutions sont en cours pour résoudre la pénurie. Deux transformateurs ont été endommagés de manière irréversible en raison de surcharge et du manque d’assistance technique, exacerbant la situation en raison de l’isolement de la région Ouest. Malgré une tentative de solution de la part de l’Administration Centrale, la coupure de la centrale de Péligre a été décidée et maintenue à un niveau élevé, conclut l’EDH. L’organisation appelle à une enquête pour identifier et sanctionner les responsables de ces actes qui pénalisent la population.
Rédaction Kominotek News
