Port-au-Prince, 28 avril 2025 – Le Conseil Présidentiel de Transition (CPT), chargé de guider Haïti vers une sortie de crise, traverse une nouvelle zone de turbulences. Emmanuel Vertilaire, l’un des Conseillers-Présidents, a publiquement exprimé sa frustration face à l’inaction de l’exécutif sur le front sécuritaire et a brandi la menace d’une démission imminente si des mesures concrètes ne sont pas prises.
Dans une déclaration exclusive, Emmanuel Vertilaire a affirmé qu’il pourrait quitter ses fonctions d’ici deux semaines si des changements profonds ne sont pas initiés au sein des institutions de sécurité publique. Face à une insécurité endémique qui affecte lourdement la vie quotidienne des citoyens, il juge l’attentisme du gouvernement comme inacceptable.
Vertilaire cible particulièrement plusieurs hauts responsables qu’il considère comme inefficaces pour faire face à la crise sécuritaire. Il demande le remplacement immédiat du directeur général de la Police nationale d’Haïti, du ministre de la Justice, du ministre de l’Intérieur, ainsi que du secrétaire d’État à la Sécurité publique. Pour lui, ces postes clés doivent être confiés à des figures compétentes, capables de répondre avec efficacité à l’urgence nationale.
Le Conseiller-Président ne cache pas non plus son mécontentement vis-à-vis du nouveau Coordonnateur du CPT, Fritz Alphonse Jean. Il lui reproche un manque d’initiative et un immobilisme dangereux, alors même que la situation sécuritaire continue de se détériorer. Selon Vertilaire, l’inaction du Coordonnateur est l’un des principaux obstacles à la mise en œuvre de solutions concrètes.
Par cette prise de position publique, Emmanuel Vertilaire espère susciter un sursaut au sein du CPT. Il tente de provoquer une réaction de ses collègues face à une situation qui ne cesse d’empirer. Ce geste met en évidence les tensions internes qui minent le fonctionnement du Conseil, déjà critiqué pour son inefficacité et sa distance avec les réalités du pays.
Alors que les Haïtiens font face à une insécurité généralisée et à une perte de confiance dans les institutions, la déclaration de Vertilaire apparaît comme un cri d’alarme. Elle souligne l’urgence d’une refonte rapide de la stratégie sécuritaire nationale et la nécessité pour le CPT de passer à l’action avant qu’il ne soit trop tard.
Rédaction Kominotek NEWS