“Ce n’est pas un choix, c’est une mission” : le PNAPADH se mobilise pour une paix durable en Haïti
Dans une salle sobre du quartier de Delmas, le 8 avril, Richecarde Léon s’exprime avec une gravité évidente. En tant que porte-parole du Processus National pour un Accord de Paix Durable en Haïti (PNAPADH), il s’adresse aux journalistes pour faire entendre les voix de ceux qui sont réduits au silence : ceux qui fuient, résistent et gardent encore espoir. Son discours est à la fois un bilan et un appel à l’action, face à un pays plongé dans le chaos.
“Ce n’est pas seulement un engagement, mais une mission essentielle”, insiste-t-il, soulignant l’urgence d’agir pour répondre à la détérioration de la situation sécuritaire en Haïti. Les membres du comité de liaison, présents autour de lui, hochent la tête en signe d’approbation. Le ton est solennel, le message clair : il est temps d’agir, et vite.
Depuis sa création par le Collège National des Démocrates, le PNAPADH a multiplié les initiatives : rencontres, appels et prises de position. Plus de 100 organisations de défense des droits humains ont été contactées ces derniers mois pour réfléchir à des solutions durables. L’éducation, la santé, la sécurité : autant de droits qui sont devenus inaccessibles pour millions d’Haïtiens.
À Mirebalais, Kenscoff, ou encore dans les quartiers périphériques de Port-au-Prince, les témoignages sont unanimes : familles déplacées, écoles fermées, hôpitaux abandonnés. Le centre hospitalier de Mirebalais, jadis symbole d’espoir, n’a pas échappé à cette réalité. Ses portes sont désormais closes. “Nous parlons de plus d’un million de déplacés internes. Ce chiffre parle de lui-même”, rappelle un membre du comité.
Dans la salle, une autre voix se fait entendre : celle de Vanel Saintus, représentant de la Fédération des Organisations des Jeunes (FOJ). Il soutient l’initiative du PNAPADH, mais insiste sur la nécessité de l’unité nationale. “Ce n’est qu’ensemble que nous sortirons de cette crise”, affirme-t-il, convaincu que la paix ne peut naître de l’isolement.
Esdras Paul, jeune étudiant en médecine et membre du processus, intervient à son tour. Ses paroles, percutantes, mettent l’accent sur les priorités : “Assurer la sécurité, garantir le droit à la santé, protéger les citoyens : ce ne sont pas des promesses. Ce sont des devoirs.” Il souligne la nécessité de restaurer la normalité pour permettre aux activités socio-économiques de reprendre leur cours.
Derrière ces discours, un espoir fragile subsiste : celui d’une paix véritablement haïtienne, construite par les Haïtiens eux-mêmes. C’est un idéal que le PNAPADH défend avec détermination, coûte que coûte.
Rédaction Kominotek NEWS