À Christ-Roi, plusieurs enfants ont récemment perdu la vie dans des circonstances horrifiantes, accusés d’être associés à des gangs criminels. Ces jeunes, pourtant censés être protégés et encadrés, sont devenus les cibles de “Bwa Kale”, une forme de justice populaire où des groupes de citoyens se vengent des criminels ou de toute personne suspectée de collusion avec eux.
Dans des images diffusées sur les réseaux sociaux, les corps mutilés et décapités de ces enfants témoignent de la barbarie de ces actes. Les victimes ont été exécutées publiquement dans un déchaînement de violence collective. Cette situation met en lumière une réalité alarmante : la vulnérabilité extrême des enfants haïtiens, pris au piège entre l’influence des gangs et l’hostilité d’une population en quête de justice expéditive.
“Bwa Kale”, bien qu’étant perçu par certains comme un moyen de rétablir l’ordre face à l’impuissance des autorités, est en lui-même un crime. Cette justice populaire échappe à tout cadre légal et se transforme souvent en exécutions sommaires, touchant aussi des innocents. Les enfants, facilement manipulés par les gangs pour des missions criminelles, sont particulièrement exposés à cette spirale de vengeance aveugle.
Ces enfants, qui devraient être à l’école, aspirant à un avenir meilleur, se retrouvent au cœur des réseaux criminels qui les exploitent comme main-d’œuvre. L’absence de structures éducatives accessibles et sécurisées dans de nombreuses zones du pays prive ces jeunes de leur droit fondamental à l’éducation, les laissant vulnérables.
En Haïti, les droits des enfants sont systématiquement piétinés, que ce soit par les gangs qui les enrôlent ou par la justice populaire qui les condamne sans distinction. Le meurtre de ces jeunes à Christ-Roi révèle une société où la justice officielle a été remplacée par des actes de vengeance incontrôlés, alimentant un cercle vicieux de violence.
Rédaction Kominotek News