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Attaques Sanglantes dans l’Artibonite : Appel à l’Aide des Autorités

Dans les communautés rurales de Terre-Neuve et de Gros-Morne, situées dans le département de l’Artibonite en Haïti, une série d’attaques violentes perpétrées par des gangs armés a provoqué une tragédie  le week-end dernier (14 -15 juin 2024).

Les autorités locales, dont le juge Guenael Norguès et le maire Joanel Rosemond de Terre-Neuve, ont rapporté au “Haitian Times” que les violences ont débuté vendredi soir et se sont poursuivies jusqu’au samedi matin. Tout a commencé par l’enlèvement de Dieubon Desrameaux, un enseignant et agriculteur respecté, par trois individus armés non identifiés qui ont attaqué sa résidence à moto.

Les villageois ont rapidement réagi en érigeant des barricades pour empêcher les bandits de fuir avec Desrameaux. Cependant, les kidnappeurs ont ouvert le feu, tuant six personnes, dont Desrameaux et Celibon Pascal, le pasteur principal de l’église locale de Bethel, et en blessant gravement une autre personne dont la maison a été incendiée.

Après cette attaque à Terre-Neuve, les agresseurs se sont dirigés vers Savanne Carrée à Gros-Morne, où ils ont tué quatre autres personnes et incendié sept maisons supplémentaires. Jonès Joseph, membre du conseil communal, a décrit ces événements comme “l’horreur la plus terrible” jamais vécue par leur communauté, soulignant l’impact dévastateur sur les familles de Lagon et Savanne Carrée.

Malgré les appels répétés et les efforts pour renforcer la présence policière dans la région, Joseph a regretté que les autorités supérieures de l’Artibonite n’aient pas encore pris les mesures nécessaires. La petite unité de police de Terre-Neuve ou de Gros-Morne s’est avérée impuissante face à la fureur des gangs, surpassée en nombre et en armement par les criminels basés à Ti Bwadòm, au nord de Gros-Morne, et entravée par le mauvais état des infrastructures, notamment des routes.

Le maire Rosemond a lancé un appel aux autorités supérieures pour qu’elles viennent en aide à la commune en détresse. Des défenseurs des droits humains, tels que Bresiac Lubien de la Fédération Nationale des Organisations de Défense des Droits Humains (FENODDH), ont condamné ces attaques barbares et ont exigé justice pour les victimes.

Rédaction Kominotek News

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