Assassinat de Jovenel Moïse : les 17 mercenaires comparaissent devant la Cour d’appel de Port-au-Prince
Félix Badio et 17 mercenaires colombiens, accusés de participation dans l’assassinat du président Jovenel Moïse, se sont présentés ce lundi 16 décembre 2024 devant la Cour d’appel de Port-au-Prince. Cette comparution vise à répondre aux questions des juges dans le cadre de l’enquête sur ce crime qui a marqué l’histoire d’Haïti.
Cette comparution intervient alors qu’Haïti reste plongée dans une profonde crise politique et sécuritaire.Selon Me Nathalie Deliscar, l’une des avocates des mercenaires, ses clients sont innocents et n’ont rien à voir avec l’assassinat du président Jovenel Moïse. Elle affirme qu’ils voulaient simplement aider la police haïtienne. Les États-Unis ont arrêté plusieurs personnes impliquées dans le meurtre du président, parmi lesquelles James Solages et divers autres individus.
Par ailleurs, le président colombien Gustavo Petro est attendu dans la ville de Jacmel dans les prochains jours pour une visite officielle. Officiellement, cette visite vise à honorer la mémoire d’Alexandre Pétion, figure emblématique de l’histoire haïtienne, et à renforcer les liens historiques entre Haïti et la Colombie. Cependant, dans le contexte actuel, marqué par l’évolution de l’enquête sur l’assassinat de Jovenel Moïse, certaines voix s’interrogent sur les véritables motivations de ce déplacement.
S’agit-il d’une démarche symbolique pour rendre hommage à Pétion, ou cette visite cache-t-elle un intérêt particulier lié à l’affaire Jovenel Moïse ? La présence de mercenaires colombiens parmi les accusés suscite des spéculations sur l’éventualité d’un échange discret autour de ce dossier brûlant.
Trois ans après cet événement tragique, le peuple haïtien attend toujours que justice soit rendue et que toute la lumière soit faite sur ce complot qui a déstabilisé le pays. La présence des accusés devant la justice représente une avancée dans ce processus, mais les attentes restent élevées pour que les vrais responsables soient identifiés et sanctionnés.
Rédaction Kominotek News