Annulation de la décision de non-lieu dans le dossier de trafic d’armes lié à l’Église épiscopale d’Haïti
La cour d’appel de Port-au-Prince a pris une décision importante ce lundi en annulant la décision de non-lieu rendue précédemment par le juge Marthel Jean Claude en faveur des prêtres Frantz Désiré et Frantz Cole. Ces deux ecclésiastiques, ainsi que 15 autres personnes mises en cause, font l’objet de poursuites judiciaires dans le cadre d’un dossier de trafic illégal d’armes et de munitions. Selon les enquêtes, ces activités auraient été menées sous couvert de la franchise douanière accordée à l’Église épiscopale d’Haïti.
Cette annulation intervient après un examen approfondi des preuves et des éléments présentés dans l’affaire. La décision de la cour d’appel suggère que les preuves étaient suffisantes pour justifier une poursuite judiciaire, contestant ainsi la décision initiale du juge Marthel Jean Claude. Les prêtres et leurs coaccusés sont maintenant appelés à répondre à ces accusations en justice.
L’affaire a suscité un grand intérêt dans le pays, notamment en raison de l’implication d’ecclésiastiques et de l’utilisation présumée de la franchise douanière à des fins illicites. La franchise douanière est une exonération des droits de douane accordée à certaines organisations, y compris les institutions religieuses, pour faciliter leurs activités humanitaires et caritatives. Cependant, dans ce cas, il semble que ce privilège ait été détourné pour faciliter un trafic d’armes, une activité criminelle grave qui met en danger la sécurité publique.
Les enquêtes ont révélé que les armes et les munitions étaient introduites dans le pays sous couvert de la franchise douanière de l’Église épiscopale. Une fois en Haïti, ces armes étaient destinées à être revendues illégalement, alimentant ainsi un marché parallèle qui contribue à la violence et à l’insécurité qui sévit dans certaines régions du pays.
La décision de la cour d’appel de Port-au-Prince d’annuler le non-lieu est un signal fort envoyé par la justice haïtienne, montrant sa détermination à lutter contre les activités criminelles, même lorsque celles-ci impliquent des personnalités ou des institutions respectées. Les prêtres et leurs coaccusés devront maintenant se défendre devant un tribunal, et les preuves contre eux seront examinées en détail.
Cette affaire soulève également des questions concernant la gestion de la franchise douanière et les mécanismes de contrôle en place pour prévenir son détournement. Les autorités haïtiennes pourraient être amenées à revoir les réglementations existantes afin d’éviter que de telles situations ne se reproduisent à l’avenir.
En attendant, l’opinion publique reste attentive à l’évolution de ce dossier, espérant que justice sera rendue et que les responsables seront tenus comptables de leurs actes. L’affaire du trafic d’armes lié à l’Église épiscopale d’Haïti est un cas emblématique des défis auxquels est confrontée la justice dans un contexte marqué par la corruption et l’impunité.
Rédaction Kominotek NEWS