Les policiers et militaires, souvent exposés à des situations de violence extrême, ressentent un impact profond sur leur santé mentale. Cependant, il semble que le suivi psychologique dans ces institutions reste largement insuffisant.
Bien que des évaluations psychologiques soient exigées lors du recrutement dans la police ou l’armée, le suivi des agents après cette évaluation initiale est quasi inexistant. Jean Bathold, un ancien policier ayant servi plus de 20 ans, explique : « Je n’ai jamais eu à retourner voir un psychologue. Il n’existe aucun suivi psychologique régulier après l’évaluation initiale, laissant les agents seuls avec leurs traumatismes et problèmes personnels. »
La situation est similaire pour les militaires. Yves André François, un ancien militaire, déclare : « Être constamment confronté à des situations violentes impacte profondément l’état émotionnel, mais il n’y a aucun suivi. » Selon un autre officier des Forces armées d’Haïti, qui souhaite rester anonyme, les tests psychologiques sont réalisés au moment de l’entrée dans l’institution et parfois lors des promotions, mais ces évaluations ne tiennent pas compte des types de situations vécues par les agents.
Il n’existe aucune donnée officielle sur la prévalence des troubles psychologiques graves parmi les policiers. Les demandes d’informations adressées à l’inspection générale de la Police Nationale n’ont pas reçu de réponse.
Les informations disponibles proviennent principalement des témoignages des agents ou de cas extrêmes rapportés par les médias, soulignant le besoin urgent de mettre en place un suivi psychologique adéquat pour les professionnels de la sécurité.
Rédaction Kominotek News