Les provinces d’Haïti sont caractérisées par un sérieux manque d’infrastructures et de ressources. Les nombreuses villes de province du pays manquent toutes d’eau, de logement, d’éducation et de santé. Ce manque même, ainsi qu’un sérieux problème de centralisation des services de l’État, ont causé pendant des décennies une migration massive non régulée vers Port-au-Prince. Aujourd’hui, le déplacement se fait dans l’autre sens.
En moins de trois semaines, plus de 50 000 personnes ont dû fuir la zone métropolitaine pour éviter la tyrannie des bandits armés. L’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) a rapporté que, dans la période allant du 8 mars au 27, environ 53 125 personnes ont quitté la capitale pour les villes de province, s’ajoutant aux 116 000 autres qui avaient déjà pris cette même décision les mois précédents. Alors que ces citoyens recherchent asile et un meilleur bien-être, leur déplacement ne restera pas sans conséquences.
L’afflux de migrants exerce une pression sur les ressources déjà limitées de ces régions, notamment en matière de sécurité. Certaines villes de province qui connaissaient déjà un grand défi quant au rapport Policier/habitant voient une croissance soudaine de leur population sans réponse adéquate au niveau de la Police Nationale. Ce déplacement de la population, s’il n’est pas pris en compte par les autorités, pourrait sérieusement affecter la réalité de nos provinces, si appréciées de tous
Rédaction Kominotek News