Affrontements meurtriers à Santo : Chen Mechan et 400 Mawozos s’affrontent, des civils touchés.
Le vendredi soir dernier, des échanges de tirs intenses ont ébranlé plusieurs quartiers de Santo, dans la Plaine du Cul-de-Sac, alors que des gangs rivaux se disputaient le contrôle d’un poste de barrage. Plusieurs personnes ont été blessées, dont des civils. Les habitants, terrorisés, fuient les zones contrôlées par les groupes armés, dans un contexte marqué par le silence des autorités.
La nuit du vendredi 6 au samedi 7 juin 2025 a été marquée par une escalade de violence dans la Plaine du Cul-de-Sac, notamment dans les zones sensibles de Santo et Lilavois. Des témoins ont rapporté entendre des tirs nourris près de Santo 23, 25 et 17, semant la panique parmi la population. Selon des sources locales, au moins deux membres de gangs ont été blessés lors de ces affrontements.
Les informations recueillies révèlent que les groupes « Chen Mechan » et « 400 Mawozos » sont au cœur de ce conflit. Ces deux factions, connues pour leur brutalité et leur emprise territoriale, se disputent un poste de contrôle érigé à la sortie de Marassa. Le chef de gang Nazbè et son bras droit, surnommé Mali, tous deux proches de Chen Mechan, auraient été blessés pendant les échanges de coups de feu.
Ce conflit trouve son origine dans un différend territorial. Le gang « Chen Mechan » aurait récemment installé une barrière pour contrôler le passage des motos et des véhicules, une initiative que les « 400 Mawozos » rejettent, estimant que cela empiète sur leur zone d’influence. Dans un contexte marqué par l’absence totale d’autorité, cette tension a dégénéré en fusillade vendredi soir et se poursuit encore ce samedi matin.
Des hommes armés ont été vus circulant dans plusieurs quartiers de Santo, brandissant leurs armes. Dans le chaos ambiant, des habitants tentant de fuir ont été touchés par des balles perdues. Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux attestent de ces violences et confirment les faits.
Cette flambée de violence s’inscrit dans un contexte plus large de fragmentation territoriale, où l’État est absent et où la population vit au rythme des affrontements entre gangs. La situation reste volatile et évolutive, sans intervention policière signalée jusqu’à présent.
Rédaction Kominotek NEWS
