Affaire de corruption au CPT: Les avocats des conseillers contestent la compétence du juge
L’affaire de corruption impliquant trois conseillers présidentiels a pris un tournant judiciaire majeur avec l’émission de mandats de comparution par le juge Benjamin Felismé. Les conseillers concernés, Louis Gérald Gilles, Emmanuel Vertilaire et Smith Augustin, sont appelés à se présenter en justice aux dates suivantes : le 9 décembre pour Gilles, le 10 décembre pour Vertilaire et le 11 décembre pour Augustin.
Cette affaire a émergé suite aux accusations de Raoul Pierre-Louis, président du conseil d’administration de la BNC, qui soutient que les trois conseillers l’auraient forcé à verser 100 millions de gourdes afin de garantir son maintien à la tête de l’institution.
Cependant, les avocats des conseillers mis en cause contestent la légitimité de l’action du juge Felismé. Me Guerby Blaise, avocat d’Emmanuel Vertilaire, remet en question la compétence du juge, citant l’article 90 du code pénal pour affirmer que son client ne peut être contraint de comparaître devant un tribunal de droit commun dans cette affaire.
La décision des conseillers de refuser de quitter leurs postes malgré les accusations de corruption soulève des interrogations. En dépit du scandale qui entache leur réputation, ces responsables semblent déterminés à rester en fonction, ce qui alimente les spéculations sur leurs véritables intentions. L’intervention des avocats, qui contestent la décision du juge, ne fait qu’ajouter de l’incertitude à cette affaire, et suscite des questions sur la transparence du processus judiciaire.
Rédaction Kominotek News