Mercredi, Donald Trump a annoncé que son administration «étudiait de près» une possible action en justice contre le New York Times, accusant le célèbre quotidien d’«ingérence, y compris dans les élections». Cette déclaration survient après plusieurs mois d’attaques récurrentes du président américain contre les médias, qu’il considère comme des ennemis de son gouvernement.
Dans son message sur la plateforme Truth Social, Donald Trump a rappelé ses précédentes démarches judiciaires contre des médias comme la chaîne CBS, qu’il avait déjà accusée de comportements illégaux. Il a insisté sur le fait que le New York Times devrait «rendre des comptes» pour ce qu’il considère comme un comportement «potentiellement illégal» de la part du journal. Cette critique s’ajoute à une longue liste d’attaques lancées par Trump contre les médias depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, où il traite fréquemment les journalistes d’«ennemis du peuple».
En début de semaine, Trump a encore renforcé ses attaques contre les médias traditionnels, dont le New York Times, le Washington Post et ABC News. Il les a particulièrement ciblés après la publication de sondages montrant une baisse de son taux d’approbation, les accusant de «mentir» et de «tricher». Trump a qualifié ces médias de «criminels pessimistes» et a suggéré qu’ils devraient être l’objet d’une enquête pour «fraude électorale». Selon lui, ces médias se seraient excusés de manière hypocrite lorsque les résultats des élections ont montré un écart plus important en sa faveur que ce que leurs sondages laissaient présager.
Cette offensive contre les médias n’est pas la première de la part de l’administration Trump. En février, la Maison Blanche a sévèrement restreint l’accès de l’Associated Press (AP) à ses informations, en raison du refus de l’agence de presse d’adopter l’appellation de « Golfe d’Amérique », préférée par Trump, au lieu de l’appellation traditionnelle « Golfe du Mexique ». Cette décision a été attaquée en justice par l’AP.
Par ailleurs, l’administration Trump a pris des mesures pour démanteler des institutions médiatiques internationales, comme Voice of America, Radio Free Europe/Radio Liberty, et Radio Free Asia, des décisions qui ont également été contestées devant les tribunaux. En parallèle, le financement fédéral de médias publics comme NPR et PBS est menacé par le gouvernement américain, dans un contexte où Trump continue de chercher à limiter l’influence des voix dissidentes.
Les tensions entre Donald Trump et les médias américains semblent s’intensifier, au fur et à mesure que ses accusations et attaques se multiplient. En cherchant à contraindre des médias comme le New York Times à rendre des comptes, Trump ajoute une nouvelle dimension à sa politique de confrontation avec la presse, un sujet qui pourrait devenir un enjeu majeur au fur et à mesure que les élections de 2024 approchent.
Rédaction Kominotek NEWS
