Départ des policiers kenyans : un nouveau tournant pour la mission internationale en Haïti
Une centaine de policiers kenyans déployés en Haïti s’apprêtent à regagner leur pays dans les prochains jours. Présents depuis juillet 2024 dans le cadre d’une mission internationale de soutien à la Police Nationale d’Haïti (PNH), leur retour s’inscrit dans un processus de rotation annuel prévu par le gouvernement kényan.
Arrivés le 25 juillet 2024, les policiers kenyans ont été envoyés en Haïti dans le but d’appuyer les forces locales dans leur lutte contre les groupes armés. Ces derniers contrôlent aujourd’hui plus de 80 % de la capitale, Port-au-Prince, et plusieurs régions avoisinantes. La mission s’inscrit dans un cadre multilatéral visant à restaurer un minimum de sécurité dans le pays, gangrené par l’insécurité depuis plusieurs années.
Le mardi 29 avril 2025, Jack Ombaka, porte-parole de la mission kenyane, a confirmé à Radio Métropole que ce départ était prévu de longue date. Il a précisé que le Kenya procède à un roulement annuel de ses contingents dans les missions à l’étranger. Toutefois, aucune date n’a encore été fixée pour l’arrivée éventuelle d’un nouveau groupe de policiers kenyans pour assurer la relève.
Dans sa déclaration, Jack Ombaka a également souligné un élément préoccupant : la police kenyane déployée sur le terrain ne dispose pas de l’équipement nécessaire pour affronter efficacement les gangs lourdement armés. Cette insuffisance logistique limite leur capacité d’action dans un environnement marqué par une violence extrême.
Depuis le début de leur engagement en Haïti, la mission kenyane a connu des pertes. Deux policiers ont été tués lors d’affrontements dans le département de l’Artibonite. Ces décès rappellent la dangerosité de l’environnement dans lequel opèrent les forces de sécurité internationales venues soutenir la PNH.
Alors que la mission des policiers kenyans touche à sa fin, plusieurs questions demeurent sur la suite de leur engagement en Haïti. Le besoin d’une présence sécuritaire internationale reste urgent, et la possibilité d’un renouvellement de la mission kényane reste en suspens. En attendant, les autorités haïtiennes devront composer avec l’éventualité d’une baisse temporaire des effectifs étrangers sur le terrain.
Rédaction Kominotek NEWS
