Descente musclée au Colorado : la DEA frappe une discothèque clandestine et arrête plus de 100 migrants
Une vaste opération policière a conduit à l’arrestation de plus d’une centaine de personnes soupçonnées de séjour irrégulier aux États-Unis, tôt dimanche matin dans une discothèque de Colorado Springs, dans l’État du Colorado. L’intervention s’inscrit dans le contexte de la politique de lutte renforcée contre l’immigration clandestine menée par l’administration Trump.
Selon l’Agence américaine antidrogue (DEA), environ 200 personnes étaient présentes dans l’établissement au moment de l’opération. Parmi elles, au moins 114 individus ont été identifiés comme étant en situation irrégulière sur le territoire américain. Ces derniers ont été arrêtés en vue d’une éventuelle procédure d’expulsion.
La DEA a également indiqué que l’établissement visé fonctionnait sans licence valide et était fréquenté par des membres présumés des gangs Tren de Aragua et MS-13, connus pour leurs activités criminelles violentes.
Des vidéos diffusées par la DEA montrent des agents lourdement armés pénétrant dans la discothèque, ordonnant aux occupants de sortir les mains en l’air. Les images révèlent une scène de panique : les clients, surpris par l’intervention, sont contraints de s’allonger au sol sous la surveillance des policiers.
Par ailleurs, une dizaine de militaires américains se trouvaient également sur place au moment de la descente. Leur présence dans l’établissement a été confirmée par les autorités, sans qu’aucune précision supplémentaire n’ait été donnée quant à leur implication.
Cette opération survient dans un climat de tension marqué par une intensification des mesures contre l’immigration illégale sous l’administration de Donald Trump. Le président avait multiplié les discours dénonçant une prétendue « invasion » de « criminels venus de l’étranger », et vanté des actions de grande ampleur pour freiner le flux migratoire.
Cependant, ces mesures répressives ont suscité de nombreuses critiques. Des organisations de défense des droits civiques ont récemment rapporté des cas d’expulsions controversées, notamment celui de trois enfants américains — âgés de deux, quatre et sept ans — expulsés avec leurs mères en situation irrégulière, bien que l’un des enfants souffre d’un cancer.
Le durcissement des actions policières s’accompagne également d’une confrontation ouverte entre l’exécutif et le pouvoir judiciaire. Dernier épisode en date : l’arrestation par le FBI d’une magistrate dans un tribunal du Wisconsin pour avoir prétendument entravé l’arrestation d’un immigré clandestin.
Ces événements illustrent l’escalade des tensions aux États-Unis autour de la politique migratoire, à l’approche de nouvelles échéances électorales.
Rédaction Kominotek NEWS
