Tentative de coup d’état au Burkina Faso contre Ibrahim Traoré : plusieurs officiers arrêtés
Le gouvernement militaire du Burkina Faso a annoncé, lundi soir, avoir neutralisé une tentative majeure de renversement du chef de la junte, le capitaine Ibrahim Traoré. Selon les autorités, les conspirateurs seraient basés en Côte d’Ivoire voisine.
Le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, a indiqué que cette tentative de coup d’état impliquait des militaires, tant actuels qu’anciens, en collusion avec des chefs terroristes. L’objectif principal était de lancer une attaque contre le palais présidentiel la semaine dernière.
Il s’agit de la dernière en date d’une série d’allégations concernant des tentatives de renversement du chef de la junte, qui s’est emparé du pouvoir en 2022. Le Burkina Faso, comme ses voisins sahéliens, fait face à une insurrection djihadiste, avec environ 40 % de son territoire sous le contrôle de groupes armés.
Malgré les promesses de renforcement de la sécurité par le gouvernement militaire du capitaine Traoré, y compris des partenariats avec la Russie, la situation reste critique. Les attaques des groupes insurgés se multiplient, exacerbant l’instabilité dans la région.
Selon Mahamadou Sana, les conspirateurs ont tenté de s’appuyer sur des chefs religieux et traditionnels pour convaincre des officiers de l’armée de soutenir leur plan. Le ministre a précisé que, selon les plans des terroristes, l’attaque devait avoir lieu le mercredi 16 avril 2025, avec un groupe de soldats recrutés par des ennemis de la nation.
Sana a également affirmé que les masterminds de ce complot se trouvent en Côte d’Ivoire, citant notamment deux anciens officiers soupçonnés d’être à l’origine de la conspiration. Il a ajouté que des informations sensibles avaient été transmises à des groupes terroristes pour intensifier les attaques contre les forces armées et les civils, ainsi que pour inciter à la révolte contre les autorités.
La semaine dernière, plusieurs militaires, dont deux officiers, ont été arrêtés pour leur implication dans la planification d’une déstabilisation du gouvernement, selon des sources sécuritaires. Les autorités ivoiriennes n’ont pas encore réagi à ces allégations, mais la junte burkinabè accuse régulièrement son voisin du sud de soutenir ses opposants en exil.
Cette tentative de coup d’état intervient quelques mois après qu’Ouagadougou eut déjoué un autre complot en novembre dernier. Le Burkina Faso, ainsi que le Mali et le Niger, tous dirigés par des militaires, ont rompu leurs liens avec la Cedeao et l’ancienne puissance coloniale, la France, pour s’allier à la Russie.
Rédaction Kominotek NEWS
