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Recrudescence de l’insécurité : la SOHACEP dénonce l’inaction des autorités

La situation sécuritaire en Haïti continue de se dégrader de jour en jour. Les activités criminelles s’intensifient, et les groupes de bandits étendent leur emprise sur de nouvelles zones, semant la terreur au sein de la population. Face à cette détérioration, les autorités responsables de la sécurité publique semblent de plus en plus dépassées, incapables de contrer la détermination des gangs à conquérir de nouveaux territoires.

C’est dans ce contexte alarmant que la Société Haïtienne de Criminologie et d’Études Pénales (SOHACEP) a tenu une conférence de presse pour exprimer son mécontentement et critiquer fermement ce qu’elle qualifie de passivité des autorités. Les dirigeants de l’organisation ont vigoureusement dénoncé l’inaction des membres du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN), composé notamment du Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, du ministre de la Justice Dr Patrick Pélissier, du ministre de l’Intérieur Paul Antoine Bien-Aimé, du directeur général de la PNH Normil Rameau et du secrétaire d’État à la sécurité publique Mario Andrésol. Selon la SOHACEP, ces responsables ont échoué dans leur mission de protéger la population et de garantir sa sécurité, laissant le pays en proie à l’anarchie.

Le Dr Luckner Edouard, criminologue et membre de la SOHACEP, a particulièrement condamné les récentes avancées de la coalition criminelle « Viv Ansanm », qui a pris le contrôle de plusieurs localités, notamment Saut-d’Eau, Mirebalais et trois sections communales de Kenscoff. Ces prises de territoire, selon lui, témoignent d’un laxisme inacceptable de la part des autorités, qui semblent incapables de riposter face à l’audace des gangs.

La SOHACEP a également pointé du doigt ce qu’elle appelle une complicité indirecte entre les bandits et certaines figures du monde politique et économique. Les « bandi ak sapat » — ces criminels qui terrorisent la population — ne pourraient agir avec une telle impunité sans le soutien, direct ou indirect, de ceux qui portent des cravates et occupent des positions influentes. Cette accusation met en lumière une collusion présumée entre le monde du crime et les élites, aggravant ainsi la crise sécuritaire.

En outre, l’organisation a critiqué le coordonnateur du Conseil présidentiel de Transition (CPT), Fritz Alphonse Jean, accusé de s’éloigner des principes de l’Accord de Montana. Ce désengagement, selon la SOHACEP, ne fait qu’exacerber les tensions et entraver les efforts pour instaurer un climat de paix et de stabilité dans le pays.

Pour répondre à cette crise, la SOHACEP a réclamé l’élaboration d’un plan national de sécurité, construit en collaboration avec des experts en criminologie, psychologie, sociologie et sécurité publique. L’objectif est de mettre en place des mesures concrètes et durables pour réduire significativement la criminalité et restaurer la confiance de la population dans les institutions.

 

Rédaction kominotek NEWS

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