La réapparition du choléra en Haïti préoccupe fortement, alors que le pays traverse une crise humanitaire déjà alarmante, exacerbée par des problèmes politiques, économiques et sécuritaires de grande ampleur. Cette maladie, qui refait surface, vient aggraver une situation délicate pour les populations vulnérables.
Dans un camp situé à Bois-Verna, qui abrite plus d’un millier de déplacés ayant fui les exactions des gangs armés, quatre cas de choléra ont été identifiés. Parmi ces personnes infectées, deux sont des enfants. Face à cette menace sanitaire croissante, les résidents du camp lancent un appel pressant aux autorités pour obtenir une aide d’urgence.
« Les conditions de vie ici sont extrêmement difficiles. L’accès à l’eau potable est limité, les installations sanitaires sont quasi inexistantes, et il n’y a pas de suivi médical approprié. Cela nous inquiète énormément pour la santé de nos enfants », explique Santhia, une mère de trois enfants qui vit dans ce camp depuis un an.
Selon des témoignages recueillis sur place, trois des personnes infectées ont été évacuées vers un hôpital, tandis que la quatrième victime était toujours présente dans le camp ce lundi. Les habitants estiment cette situation particulièrement risquée, craignant une propagation rapide de la maladie.
« Si personne ne vient à notre secours, nous risquons de perdre plusieurs vies. On se sent complètement abandonnés », déclare David, un jeune homme de 25 ans qui a été contraint de quitter Carrefour-Feuilles pour se réfugier dans ce camp.
Pour faire face à cette urgence, les occupants du camp réclament avec insistance des distributions régulières d’eau potable, des produits d’hygiène de base, ainsi que le déploiement d’équipes médicales pour assurer un suivi approprié des malades et prévenir de nouvelles contaminations.
Rédaction Kominotek NEWS