La récente décision du président américain, accordant un délai d’un mois à compter du 21 mars dernier aux bénéficiaires du programme Biden pour quitter le territoire américain, a provoqué un mouvement de panique au sein de la communauté haïtienne aux États-Unis. De nombreux Haïtiens se tournent maintenant vers le Canada comme ultime espoir pour demander l’asile et échapper à cette menace d’expulsion.
Selon des reportages de Radio-Canada, des Haïtiens ont commencé à arriver au sud du Québec dans l’espoir de déposer une demande d’asile. Cette affluence s’explique par la peur croissante de voir leur statut migratoire révoqué sous la présidence de Donald Trump, qui a durci les politiques en matière d’immigration.
À 17 jours de l’échéance fixée par Trump, l’anxiété est palpable parmi les Haïtiens résidant aux États-Unis. Bertrand, un jeune homme arrivé en janvier 2024 dans le cadre du programme Biden, est l’un d’eux. « Je n’arrive pas à dormir la nuit », a-t-il confié à Radio-Canada. Comme beaucoup d’autres, il refuse de retourner en Haïti, craignant pour sa sécurité dans un contexte marqué par l’instabilité politique et la violence.
Le programme Biden, mis en place pour offrir une solution temporaire aux Haïtiens en attente d’une régularisation, est maintenant menacé par cette décision abrupte. Les bénéficiaires de ce programme, qui avaient espéré une issue favorable, se retrouvent aujourd’hui dans une situation extrêmement précaire.
Alors que la date butoir approche, de nombreux Haïtiens sont contraints de chercher des alternatives pour rester en Amérique du Nord. Le Canada, avec ses politiques d’asile plus ouvertes, devient une destination de choix pour ceux qui fuient la perspective d’une expulsion. Cependant, le processus de demande d’asile au Canada est long et complexe, laissant planer l’incertitude sur l’avenir de ces migrants.
La communauté haïtienne aux États-Unis est dans un état de panique totale. Beaucoup redoutent de perdre le statut qui leur permettait de vivre et de travailler légalement. Les réseaux sociaux et les groupes communautaires sont inondés de messages d’angoisse et de questions sur les options disponibles.
Bertrand, comme des milliers d’autres, se retrouve dans une situation impossible. « Je n’ai pas d’autre choix que de tenter ma chance au Canada », a-t-il déclaré. « Je ne veux pas retourner en Haïti. La situation y est trop dangereuse. »
Alors que les jours passent, la pression monte pour les Haïtiens qui doivent prendre une décision rapide. Le Canada, malgré ses propres défis en matière d’immigration, offre un espoir, bien mince soit-il, pour ceux qui cherchent à échapper à l’expulsion et à reconstruire leur vie.
En résumé, la décision de Donald Trump a déclenché une crise migratoire qui pousse de nombreux Haïtiens à se tourner vers le Canada. Alors que les demandes d’asile affluent au sud du Québec, l’incertitude plane sur l’avenir de ces migrants qui cherchent désespérément une solution pour rester en sécurité en Amérique du Nord.
Rédaction Kominotek NEWS