Le gouvernement haïtien franchit une étape importante dans sa lutte contre la corruption. Le 19 février 2025, à Port-au-Prince, les autorités ont officiellement lancé le processus d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale de lutte contre la corruption. Cette initiative vise à instaurer des mesures durables pour renforcer la transparence et combattre l’impunité au cours des dix prochaines années.
Lors de la cérémonie de lancement, plusieurs figures politiques et diplomatiques étaient présentes. Parmi elles, le Secrétaire général de la Primature et Isabel Maria Salvador, Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations unies en Haïti. Ce projet s’appuiera sur des consultations élargies impliquant les institutions publiques, la société civile et les partenaires internationaux afin d’assurer une approche adaptée aux réalités locales.
Selon Hans Joseph, directeur général de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), cette nouvelle stratégie repose sur trois piliers majeurs : la prévention, la détection et la sanction des actes de corruption. Il a également insisté sur la nécessité d’une participation active de tous les secteurs, en particulier des jeunes, pour garantir l’efficacité du dispositif.
L’impunité reste l’un des principaux obstacles à la bonne gouvernance en Haïti. Pour Isabel Maria Salvador, ce plan ne doit pas se limiter à des déclarations d’intention. « La réussite de cette stratégie dépendra de l’application rigoureuse des lois et de la volonté politique d’aller jusqu’au bout des sanctions », a-t-elle affirmé.
Enracinée depuis plusieurs décennies, la corruption affecte profondément l’économie haïtienne et érode la confiance des citoyens envers les institutions. Ce nouveau cadre ambitionne de renforcer les organes de contrôle, de rendre les finances publiques plus transparentes et d’appliquer la loi sans favoritisme.
(Source : Vant Bèf Info)
Rédaction Kominotek News