MMSS : Les agents de la PNH dénoncent les stratégies désastreuses des opérations sur le terrain.
La lutte contre les gangs en Haïti se heurte à des défis majeurs, notamment un manque de matériel adéquat pour les policiers, qui peinent à mener des interventions efficaces. Des agents de la Police Nationale d’Haïti (PNH), en mission sur le terrain, critiquent la stratégie adoptée par les forces de sécurité, à la fois haïtiennes et kenyanes. Cette stratégie repose principalement sur l’utilisation de véhicules blindés pour faire face aux bandits. Cependant, cette approche ne garantit pas le succès des opérations.
D’après un agent de l’Unité Départementale pour le Maintien de l’Ordre (UDMO), cette tactique, qui consiste à rester dans les véhicules blindés, ne permet pas de véritablement confronter les bandits. “Nous repoussons les bandits, mais ils reviennent toujours,” explique-t-il, ajoutant que l’absence d’équipements comme des lance-grenades adéquats a coûté la vie à Mario Jean-Louis, un policier tué en décembre 2024 alors qu’il tentait de lancer une grenade lacrymogène depuis un véhicule blindé.
Un autre problème soulevé par les policiers est le manque de matériel tactique, tels que des drones, qui pourraient aider à mieux cibler les zones à risques. Selon un responsable de la mission internationale, ces équipements devraient arriver prochainement, mais en attendant, les policiers se trouvent dans une situation précaire.
En outre, le manque d’effectifs dans la PNH, qui compte environ 15 474 agents, bien en dessous de la norme internationale, aggrave encore la situation. Les gangs, de plus en plus puissants, continuent d’infliger des violences à la population, poussant plus d’un million de personnes à fuir leurs foyers. Si la stratégie des forces de sécurité ne change pas rapidement, la situation pourrait devenir encore plus catastrophique pour le pays.
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Rédaction Kominotek News