Le juge responsable de l’enquête sur le massacre de La Saline a décidé de renvoyer 30 individus, y compris le chef de gang Jimmy Chérizier, surnommé Barbecue, devant le tribunal criminel. Cette décision, annoncée dans un communiqué du Bureau intégré des Nations unies en Haïti (BINUH) le 30 octobre, met en lumière les efforts des autorités judiciaires pour lutter contre l’impunité.
L’incident tragique, survenu en novembre 2018, est étroitement suivi par l’ONU. Parmi les inculpés figurent des leaders de gangs notables, tels que Chéry Christ-Roi, responsable du gang de Ti Bois, ainsi que Léonel Altona, ancien chef du gang de La Saline. Des personnalités politiques, dont Fednel Monchéry et Pierre-Richard Duplan, sont également impliquées.
Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a exprimé son inquiétude dans un rapport de mai 2019, dénonçant la persistance de l’impunité concernant les violations des droits de l’homme dans cette affaire. Il a appelé les autorités à agir rapidement pour que les responsables soient jugés, soulignant la complicité présumée de certains agents de police et d’un représentant de l’État.
Selon des rapports d’organisations de défense des droits humains, le massacre a causé la mort d’au moins 71 personnes, y compris des enfants. Les enquêtes ont révélé que l’attaque était bien planifiée, orchestrée par plusieurs gangs visant des membres supposés de gangs rivaux. La MINUJUSTH a confirmé que 26 victimes avaient été recensées, accompagnées d’autres actes de violence, tels que des viols et des vols.
Le rapport a également critiqué l’inaction de la police, malgré des alertes concernant les violences imminentes. Des témoignages ont rapporté la présence d’agents de police aux côtés des gangs pendant l’attaque.
Ce développement dans l’affaire La Saline soulève des préoccupations importantes sur l’impunité et les capacités des autorités à protéger les droits des citoyens en Haïti. Les yeux sont désormais rivés sur le procès à venir et sur la volonté des autorités de rendre justice aux victimes de cette tragédie.
Rédaction Kominotek News