Des enquêteurs ont exhumé 90 corps ces derniers jours, retrouvés dans des fosses communes au Kenya. Les victimes, pour la plupart des enfants, auraient été impliquées dans des pratiques de jeûne extrême au sein d’un groupe fondamentaliste chrétien. Ce bilan dramatique continue de s’alourdir, et les autorités évoquent désormais un véritable « massacre ».
Le ministre de l’Intérieur, Kithure Kindiki, a exprimé son choc face à cette situation, affirmant qu’il est difficile de déterminer combien d’autres fosses pourraient être découvertes. « L’horreur que nous avons vue ces quatre derniers jours est traumatisante », a déclaré Hussein Khalid, directeur de l’ONG Haki, qui avait alerté les autorités sur les agissements de l’Église Internationale de Bonne Nouvelle, dirigée par Paul Mackenzie Nthenge, ancien chauffeur de taxi. Ce dernier avait été arrêté en mars après la mort de deux enfants de membres de la secte, mais avait été libéré sous caution avant de se rendre à la police.
Les autorités ont décidé de suspendre temporairement les recherches pour permettre aux morgues de traiter les corps déjà découverts. Les médecins légistes ont signalé que la majorité des dépouilles exhumées étaient celles d’enfants, positionnées de manière troublante dans les fosses. Le ministre Kindiki a déclaré que cet événement tragique représente un tournant dans la manière dont le Kenya abordera les menaces posées par les extrémistes religieux, n’excluant pas des poursuites pour « terrorisme » contre le fondateur de cette secte.
Rédaction Kominotek News