Leslie Voltaire dénonce les failles de la MMSS et lance un appel formel à l’ONU
Le président du Conseil présidentiel de transition, Leslie Voltaire, a récemment adressé une lettre au Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, pour demander la conversion de la Mission Multinationale d’Appui à la Sécurité (MMAS) en une mission de maintien de la paix. Cette demande a été rendue publique lors d’une réunion du Conseil de sécurité, par l’ambassadeur d’Haïti auprès des Nations Unies, Antonio Rodrigue. La correspondance date du 21 octobre.
Dans ce courrier, dont le contenu a été consulté par Le Nouvelliste, le représentant de Fanmi Lavalas au sein du Conseil présidentiel de transition a mis en avant les défis persistants auxquels fait face la mission kényane sur le terrain. « Bien que plusieurs opérations conjointes aient été menées avec des résultats notables, il reste encore de nombreux obstacles à surmonter pour que la population haïtienne puisse retrouver une vie normale (…). Face à l’urgence, j’invite, Monsieur le Secrétaire général, à transformer la MMAS en une mission de maintien de la paix dans les plus brefs délais », a-t-il écrit.
Cette initiative s’inscrit dans la continuité de la demande formulée par Edgard Leblanc le 26 septembre dernier, lorsqu’il représentait le Conseil présidentiel de transition à la tribune de l’ONU. Lors de la 79e Session de l’Assemblée générale, Leblanc avait déjà souligné les difficultés rencontrées sur le terrain et plaidé pour que la mission bénéficie d’un mandat élargi et de ressources accrues en se transformant en mission de maintien de la paix.
Leslie Voltaire a, par ailleurs, exprimé son soutien au président kenyan William Ruto et aux pays contributeurs qui ont permis, depuis le 25 juin, le déploiement partiel de cette mission pour renforcer la Police Nationale d’Haïti. La proposition de transformer la MMAS en mission de maintien de la paix trouve notamment un écho favorable auprès des États-Unis et de l’Équateur, qui y voient un moyen de renforcer les capacités financières et logistiques de la mission. Cependant, des réserves subsistent du côté de la Chine et de la Russie concernant cette option.
Rédaction Kominotek News
