La rencontre tant attendue entre le Premier ministre, Dr Garry Conille, et les conseillers-présidents s’est terminée sur une note de discorde, marquant un nouveau tournant dans la crise politique en Haïti. Au centre des discussions, un sujet brûlant : la demande de révocation de la ministre des Affaires étrangères et des Cultes, Dominique Dupuy. Le Premier ministre, Garry Conille, s’est catégoriquement opposé à cette demande, ce qui a accentué les divisions entre les deux camps.
Les conseillers-présidents insistent sur la nécessité de remplacer Dominique Dupuy, estimant que sa position jugée trop radicale face aux déportations massives des Haïtiens par la République dominicaine nuit aux relations diplomatiques. Cependant, le Premier ministre a tenu à rappeler que le CPT ne dispose d’aucune base légale pour révoquer un ministre, soulignant que cette décision incombe exclusivement au chef du gouvernement. Cette divergence a laissé les parties sur un désaccord profond, jetant une ombre sur la stabilité de la transition politique.
La situation s’est encore aggravée lorsque les conseillers-présidents ont décidé de refuser l’accès de Dominique Dupuy à la villa d’accueil. En réponse, plusieurs membres du gouvernement menacent de boycotter les conseils des ministres si les conseillers-présidents, eux-mêmes cités dans le scandale de la Banque Nationale de Crédit (BNC), continuent d’y siéger.
Cette montée des tensions met en péril la fragile transition politique, dans un contexte où chaque décision peut soit attiser la crise, soit amorcer une solution. Pour l’instant, l’escalade semble l’emporter, menaçant de paralyser complètement le plus haut sommet de l’État.
Rédaction Kominotek News
