Le 9 octobre 2024, à l’occasion du 30e anniversaire du programme de la Route des personnes mises en esclavage, une reconnaissance majeure a été annoncée : l’inscription du site de Bois-Caïman au Réseau des « lieux d’histoire et de mémoire liés à l’esclavage et à la traite » de l’UNESCO. Ce lieu emblématique, qui symbolise le soulèvement ayant conduit à la Révolution haïtienne, est désormais officiellement honoré pour son importance historique et son impact sur la lutte pour la liberté.
Cette inscription marque une reconnaissance mondiale de l’importance historique de Bois-Caïman, où les esclaves haïtiens ont entamé leur lutte pour la liberté, menant à la première République noire indépendante. La cérémonie a rassemblé des représentants de la Délégation Permanente d’Haïti auprès de l’UNESCO, de la Commission nationale haïtienne de coopération avec l’UNESCO, de la Chaire UNESCO en Histoire et patrimoine de l’Université d’État d’Haïti, ainsi que du Comité scientifique haïtien de la route de l’esclave.
Durant cet événement, des discussions ont été menées sur la justice réparatrice et les répercussions de l’esclavage sur les sociétés contemporaines. La Délégation Permanente d’Haïti auprès de l’UNESCO s’est réjouie de cette inscription, soulignant qu’elle renforce la mémoire collective et rappelle les valeurs de liberté, de solidarité et de dignité que représente ce lieu. La ministre des Affaires étrangères et des Cultes, Dominique Dupuy, a salué cette étape symbolique : « C’était annoncé, c’est maintenant officiel : le site de Bois-Caïman est inscrit au registre des lieux d’histoire et de mémoire liés à l’esclavage et à la traite. Dans ces moments de crise, que ce symbole nous rappelle, à la fois, qui nous sommes et que l’union fait la force. »
Le site de Bois-Caïman, inscrit au patrimoine de la mémoire mondiale, renforce la lutte pour la reconnaissance de l’histoire et des contributions des peuples d’origine africaine.
Rédaction Kominotek News