Le 4 octobre 2024, la République Dominicaine a procédé à l’arrestation de 1 782 migrants haïtiens, transférés dans un centre de détention, dans le cadre d’une opération visant à renforcer le contrôle des frontières et à appliquer des politiques migratoires plus strictes. Ces mesures ont été justifiées par le gouvernement dominicain comme nécessaires pour préserver la sécurité nationale face à l’augmentation de la migration irrégulière en provenance d’Haïti, qui s’est intensifiée ces dernières années en raison de la crise politique et économique dans le pays.
Les organisations de défense des droits humains expriment des préoccupations face à ces arrestations, redoutant qu’elles entraînent des violations des droits des migrants. En effet, de nombreux Haïtiens fuient une situation difficile dans leur pays, aggravée par des crises répétées. L’opération de répression implique divers corps militaires et policiers, et le gouvernement dominicain a annoncé qu’environ 10 000 Haïtiens pourraient être déportés chaque semaine.
Les migrants arrêtés seront d’abord dirigés vers des centres d’accueil, où la procédure d’enregistrement et de préparation des actes d’expulsion sera mise en place avant leur transfert vers les postes frontières. La ministre haïtienne des Affaires étrangères, Dominique Dupuy, a fait part de son regret face à cette décision, demandant aux autorités dominicaines de respecter les droits des migrants. En réponse, le ministre dominicain des Affaires étrangères, Roberto Álvarez, a souligné que les rapatriements se feraient en conformité avec les normes internationales.
Les migrants haïtiens, souvent victimes de mauvais traitements par les agents migratoires, soulèvent une question cruciale : Haïti a-t-elle la capacité de gérer le retour de 10 000 rapatriés chaque semaine ? Les dirigeants dominicains, qui appellent au soutien international pour Haïti, connaissent bien la réponse à cette interrogation.
Rédaction Kominotek News
