L’administration Biden a confirmé qu’elle ne prévoit pas de renouveler le programme de libération conditionnelle humanitaire, en vigueur depuis janvier 2023 pour les Haïtiens et les ressortissants de Cuba, du Nicaragua et du Venezuela. Selon un rapport du Miami Herald en date du 4 octobre 2024, cette mesure, qui avait permis à des milliers de migrants de séjourner temporairement aux États-Unis, sera levée en janvier 2025, plongeant bon nombre d’entre eux dans une incertitude totale.
Ce programme, initialement mis en place pour offrir une alternative légale aux migrants et limiter l’immigration illégale, permettra aux bénéficiaires de rester jusqu’à l’expiration de leur période de deux ans. Toutefois, ceux qui n’auront pas acquis de statut de résidence ou d’autres prestations d’immigration, comme le Temporary Protected Status (TPS), devront quitter les États-Unis, sous peine de faire face à une expulsion forcée.
Cette décision intervient à quelques semaines des élections présidentielles américaines, alors que les critiques envers la politique d’immigration de l’administration Biden-Harris se multiplient, notamment de la part des républicains et de la campagne de Donald Trump. Ils jugent cette politique trop permissive et inefficace face aux enjeux migratoires du pays.
Le programme avait été lancé dans l’espoir de contrôler les flux migratoires en offrant une solution temporaire à ceux qui fuyaient des situations difficiles dans leur pays d’origine. Depuis son introduction, plus de 500 000 migrants des quatre pays concernés ont été admis sur le territoire américain, d’après les données gouvernementales. Cependant, pour beaucoup d’entre eux, la fin de ce programme signifie une absence de solutions durables, notamment pour les Haïtiens, dont le pays continue de sombrer dans des crises politiques, économiques et sécuritaires profondes.
Un porte-parole du ministère de l’Intérieur a précisé au Miami Herald que ceux qui n’auront pas obtenu de statut légal ou n’auront pas de démarches en cours devront quitter le territoire américain à l’issue de leur période de libération conditionnelle.
Pour les Haïtiens, la situation est d’autant plus critique, car même si certains peuvent prétendre au TPS, un nombre significatif se retrouve sans option pour rester légalement aux États-Unis après janvier 2025. La communauté haïtienne craint des conséquences dévastatrices, notamment un retour forcé dans un pays en pleine crise, où l’insécurité et l’instabilité sont en constante aggravation.
La fin de ce programme est perçue comme un coup dur pour ces milliers de migrants qui, après avoir trouvé refuge aux États-Unis, devront affronter l’incertitude d’un avenir instable.
Rédaction Kominotek News