Le président du CPT exige la restitution des dettes coloniales qui pèsent sur Haïti.
Lors de l’Assemblée générale des Nations Unies qui s’est tenue hier 26 septembre 2024, Edgard Leblanc Fils, président du Conseil présidentiel de transition (CPT) d’Haïti, a plaidé pour la restitution des dettes coloniales qui pèsent sur le pays depuis son indépendance. Il a souligné que la rançon versée à la France en 1825 a eu des répercussions dévastatrices sur le développement d’Haïti. Cette somme, exigée sous la menace militaire, a siphonné les ressources de la nation, la maintenant dans un cycle de pauvreté et d’appauvrissement.
M. Leblanc a qualifié cette dette de punition infligée à Haïti pour avoir osé revendiquer sa liberté, en insistant sur la nécessité de reconnaître les injustices historiques pour permettre au pays de se libérer des chaînes invisibles qui entravent son développement. Il a aussi mis en avant l’engagement d’Haïti aux côtés d’autres nations du Sud dans la lutte pour la justice historique, mentionnant les efforts du Comité National de Restitution et Réparation en collaboration avec la Commission des Réparations de la CARICOM.
Le président du CPT a réaffirmé l’importance du multilatéralisme et de la solidarité internationale pour faire face aux défis contemporains, tels que la crise climatique et la sécurité. En signe de cet engagement, il a annoncé la signature par Haïti de l’Accord sur la biodiversité marine, témoignant de la volonté du pays de contribuer à la protection des écosystèmes.
En conclusion, Edgard Leblanc Fils a déclaré que la réparation des injustices coloniales est essentielle pour qu’Haïti puisse revendiquer une existence digne. Son discours a été applaudi chaudement par l’Assemblée.
Rédaction Kominotek News