Lors d’une rencontre avec la presse le lundi 23 septembre 2024, le conseiller Leslie Voltaire a exprimé son indignation après un incident survenu lors d’une réunion bilatérale entre le Premier ministre Garry Conille et le président brésilien Lula da Silva. Voltaire a qualifié cet événement de « coup d’État diplomatique », pointant du doigt le rôle de l’ambassadeur d’Haïti à l’ONU, qui aurait organisé des rencontres pour le président Lula sans en référer à la primature.
« L’ambassadeur m’a présenté une lettre, mais la ministre des Affaires étrangères a demandé à ce qu’il prenne des rendez-vous pour le Premier ministre. La diplomatie doit être une prérogative présidentielle. Ce qu’ils font est une orchestration d’un coup d’État diplomatique », a déclaré Voltaire, visiblement en colère.
Il a également affirmé que le Premier ministre ne devrait pas être impliqué dans les affaires diplomatiques. « Des têtes vont tomber », a-t-il menacé, laissant entendre que des changements pourraient intervenir au sein du gouvernement. Il a précisé qu’il discuterait de cette situation avec le président du Conseil présidentiel de transition, Edgard Leblanc, qui devait arriver à New York le lendemain.
Voltaire a exprimé son mécontentement à l’égard de la ministre des Affaires étrangères et du Premier ministre, soutenant que la gestion actuelle nuit aux intérêts d’Haïti. Il a rappelé que les rencontres bilatérales sont cruciales pour le pays, soulignant que les échanges doivent se faire au niveau des chefs d’État et non des chefs de gouvernement.
Leslie Voltaire a également souligné que cette situation est une humiliation pour Haïti et a appelé à des explications claires de la part de ceux qui ont organisé ces réunions. Certains observateurs se demandent pourquoi Garry Conille a pu participer à l’AGNU alors que ce rôle devrait être réservé au président.
La question qui se pose est de savoir si Edgard Leblanc prendra les mesures nécessaires pour rectifier la situation et si le Conseil présidentiel le soutiendra dans cette démarche. La voix de l’international ne devrait pas interférer, car la problématique est avant tout haïtienne.
Rédaction Kominotek News