Alors que la police kényane se félicite de « progrès significatifs » dans la mission multinationale déployée en Haïti, la réalité sur le terrain semble bien différente. La presse kényane a rapporté que le contingent de policiers kényans, arrivé pour stabiliser le pays en proie à la violence des gangs, aurait réussi à reprendre le contrôle d’infrastructures essentielles comme l’aéroport et à ouvrir des routes cruciales, facilitant ainsi le retour de milliers d’Haïtiens déplacés.
Cependant, sur le terrain, les observations sont bien moins encourageantes. Depuis l’arrivée des troupes kényanes, les avancées promises semblent inexistantes. Aucune opération majeure n’a été menée pour démanteler les groupes criminels qui continuent de terroriser la population. Pire encore, lors d’une récente intervention de la Police Nationale d’Haïti (PNH), les policiers kényans ont été protégés par les agents haïtiens, suscitant des critiques acerbes quant à leur incapacité à affronter les gangs armés, alors que les Haïtiens les avaient initialement perçus comme des sauveurs.
Selon un article publié par La presse.ca Intenational , la police kényane, vante les réussites de la Mission Multinationale d’Appui à la Sécurité (MMAS) en Haïti, soutenue par l’ONU et prévue pour durer un an jusqu’en octobre 2024. La mission est censée aider la police haïtienne dans sa lutte contre les gangs, sécuriser les infrastructures et permettre l’accès humanitaire aux civils.
Le contingent kényan, composé de policiers d’unités d’élite comme l’escadron antiterroriste Recce Squad, a été déployé en Haïti avec l’espoir d’apporter des améliorations substantielles à la sécurité. Néanmoins, des mois après leur arrivée, la situation sur le terrain semble démontrer le contraire.
Les critiques se multiplient, soulignant non seulement l’inefficacité apparente de la mission, mais aussi les retards dans le paiement des soldes des policiers kényans, comme rapporté par le Daily Nation.
Haïti, toujours en proie à une grave crise humanitaire et avec près de 600 000 déplacés selon l’ONU, continue de faire face à une violence endémique. Les groupes armés, responsables de nombreux meurtres, viols et pillages, semblent maintenir leur emprise malgré l’arrivée des troupes multinationales.
Rédaction Kominotek News