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Quand l’état d’urgence se traduit par un statu quo pour les gangs…

Le gouvernement haïtien a renouvelé l’état d’urgence sécuritaire pour un mois, un acte officialisé par un arrêté pris en conseil des ministres le 12 août dernier et communiqué par le ministère de la Justice et de la Sécurité publique (MJSP) le 19 août 2024.

L’état d’urgence, initialement instauré le 17 juillet dernier, concerne désormais non seulement les départements de l’Artibonite et de l’Ouest, mais s’étend également aux départements du Centre, des Nippes, ainsi qu’aux arrondissements de Plaisance et de Limbé. Cette extension du périmètre témoigne de l’aggravation de la situation sécuritaire dans plusieurs régions du pays.

Malgré cette mesure exceptionnelle, la réalité sur le terrain demeure préoccupante. Le 19 août, des résidents de Solino ont manifesté pour réclamer un soutien des forces de l’ordre face aux attaques incessantes des gangs. Solino, tout comme Ganthier, Gressier, Carrefour et Cabaret, a récemment subi des assauts violents, démontrant les limites de l’état d’urgence, censé renforcer les pouvoirs des forces de l’ordre.

Un mois après l’instauration de l’état d’urgence, la situation n’a guère évolué pour les populations locales. Les gangs continuent leurs exactions sans rencontrer de résistance notable, tandis que la police peine à maintenir l’ordre en raison d’un manque de renforts et de matériel adéquat. La Police Nationale d’Haïti (PNH) n’a toujours pas bénéficié du soutien promis par les forces kényanes, et la présence des Forces Armées d’Haïti (FADH) reste limitée.

Rédaction Kominotek News 

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