En 2024, les tribunaux russes ont enregistré plus de cas de soldats accusés d’avoir quitté leurs unités sans autorisation que pendant toute l’année 2023, selon les médias indépendants russes. Depuis le début de l’année, 5 204 dossiers de désertions ont été signalés, surpassant les 5 096 cas enregistrés l’année précédente, rapporte Mediazona.
Cette augmentation des cas de désertion fait suite au conflit prolongé en Ukraine, où les conditions de vie difficiles et les tactiques militaires rusées de la Russie exacerbent les problèmes de moral des troupes. Le ministère britannique de la Défense a révélé en avril que les soldats russes sur le front oriental étaient confrontés à des conditions de vie déplorables, incluant un usage excessif d’alcool et un manque sévère d’eau potable, ce qui contribue à la détérioration de leur moral et à une recrudescence des maladies d’origine hydrique.
En outre, en avril, le service de renseignement militaire ukrainien (GUR) a rapporté que la désertion était particulièrement élevée dans le district militaire sud de la Russie, avec plus de 18 000 soldats ayant quitté leurs unités sans permission. La situation est accentuée parmi les unités de combat, notamment les formations pénales “Storm-Z” et les compagnies militaires privées, souvent utilisées dans les zones les plus intenses du front.
Depuis la mobilisation partielle des réservistes en septembre 2022, plus de 10 000 militaires russes ont été poursuivis pour avoir refusé le service ou avoir déserté, souligne Mediazona.
Rédaction Kominotek News
