Le 5 août 2024 marque un tournant décisif pour le Bangladesh avec la démission forcée de la Première ministre Sheikh Hasina, mettant fin à 15 ans de gouvernance. Confrontée à une révolte populaire intense, Hasina a été contrainte de quitter le pays après que son palais, l’un des lieux les plus sécurisés de la nation, ait été envahi par des manifestants. Sa fuite précipitée a exacerbé les tensions dans le pays.
Le 6 août, la crise s’est intensifiée avec l’annonce de la dissolution du parlement par le président Mohammed Shahabuddin. Dans un communiqué officiel, le président a expliqué que cette décision avait été prise après une série de consultations avec les chefs des forces de défense, les principaux partis politiques, des représentants de la société civile, ainsi que les dirigeants du mouvement étudiant qui a joué un rôle crucial dans les manifestations. La dissolution du parlement reflète le niveau élevé d’instabilité et la rupture du consensus politique, plongeant le pays dans une incertitude accrue.
Les manifestations, qui avaient commencé il y a plusieurs semaines, avaient initialement été motivées par des demandes de réformes et de justice sociale. Les étudiants et divers groupes de la société civile avaient dénoncé les politiques de discrimination et les atteintes aux droits humains, entraînant des protestations de masse à travers le pays. La répression violente des manifestations par les forces de sécurité avait aggravé la situation, avec des affrontements sanglants dans les rues.
L’impact des manifestations a été dévastateur, avec plus de 400 personnes tuées dans les violences qui ont secoué le pays. Les scènes de chaos urbain et les affrontements entre manifestants et forces de l’ordre ont mis en lumière l’incapacité du gouvernement de maintenir l’ordre public et de répondre aux aspirations croissantes de la population.Le Bangladesh se trouve désormais à un carrefour décisif.
