Le mardi 9 juillet 2024, la Police Nationale d’Haïti (PNH) a arrêté Evanier Junior dans le département de la Grande Anse. Interrogé par les forces de l’ordre, cet individu a révélé une méthode de fraude étonnamment sophistiquée orchestrée par les détenus du Centre Pénitentiaire National.
Selon ses aveux, les prisonniers utilisent des numéros internationaux pour entrer en contact avec de jeunes Haïtiennes. Par des conversations régulières, ils parviennent à séduire leurs cibles et à nouer des relations sentimentales. Une fois la confiance établie, ils demandent à leurs victimes d’envoyer de l’argent à un membre désigné de leur famille. Dès que l’argent est transféré, les escrocs coupent tout contact, laissant leurs victimes désespérées et trompées.
Cette affaire n’est malheureusement pas la première du genre. Les citoyens haïtiens ont été victimes de diverses arnaques où les escrocs, souvent des détenus, exigent des sommes d’argent en échange de fausses promesses de protection.
Ces révélations soulèvent plusieurs questions préoccupantes. Comment les prisonniers peuvent-ils accéder à des téléphones portables, voire des smartphones, pour mener à bien ces arnaques ? Comment le service de transfert d’argent MonCash est-il accessible aux détenus ? Où sont les autorités censées surveiller et réguler ces activités ?
La présence de téléphones dans les prisons indique une faille grave dans le système pénitentiaire. Les téléphones devraient être strictement interdits, et leur présence suggère un manque de surveillance et de contrôle. L’accessibilité de MonCash pour les prisonniers est également alarmante.
L’affaire Evanier Junior pointe du doigt un problème grave et persistant dans le système pénitentiaire haïtien. Les autorités doivent prendre des mesures concrètes pour protéger les citoyens et rétablir la confiance dans le système de justice. L’heure est à l’action pour mettre fin à ces arnaques et garantir la sécurité des victimes potentielles.
Rédaction Kominotek News