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La RUSSIE rebondit : Un investissement massif qui changera la donne

Face aux sanctions occidentales qui entravent l’accès aux pièces de rechange vitales, la Russie a adopté une méthode peu conventionnelle pour assurer la maintenance de sa flotte aérienne. Depuis l’invasion de l’Ukraine et les sanctions subséquentes, Moscou a été privé des services des constructeurs occidentaux pour ses avions Airbus et Boeing, qui constituaient autrefois plus de 70 % de sa flotte.

Pour contourner ces restrictions, des pièces essentielles sont désormais acheminées à travers des voies inattendues : les bagages des passagers. Cette pratique, bien que risquée pour la sécurité, est devenue nécessaire pour maintenir les avions en état de vol. En 2022, par exemple, des composants critiques comme les ADIRU ont été découverts dans les valises de passagers arrivant en Russie, illustrant l’ampleur des défis logistiques auxquels le pays est confronté.

Cependant, cette méthode ne suffit pas à elle seule. La Russie dépend également de petits fournisseurs situés principalement aux Émirats arabes unis pour ses besoins en pièces détachées, un approvisionnement qui est loin de combler le vide laissé par les sanctions. Les coûts grimpent également en flèche : des pièces qui valaient entre 50 000 et 70 000 dollars sur le marché régulier se vendent maintenant près du double sur le marché parallèle, rendant la maintenance des avions encore plus coûteuse.

Pour anticiper un futur sans accès aux avions étrangers d’ici 2025, la Russie envisage sérieusement de développer sa propre industrie aéronautique. Un investissement massif de 10,7 milliards de dollars a été annoncé pour la construction de 1 000 avions russes d’ici 2030, marquant une transition ambitieuse vers l’indépendance aérospatiale.

Malgré ces défis, Moscou continue de chercher des solutions alternatives à travers des partenariats avec des fournisseurs internationaux non traditionnels tels que la Chine, les Maldives et la Turquie. Ces efforts reflètent la détermination de la Russie à maintenir sa capacité aérienne opérationnelle malgré les obstacles imposés par les sanctions occidentales.

Rédaction Kominotek 

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