L’activiste franco-béninois Kémi Séba, de son vrai nom Stellio Gilles Robert Capo Chichi, a été privé de sa nationalité française par un décret daté du 8 juillet 2024, émis sur l’avis du Conseil d’État.
Né le 9 décembre 1981 à Strasbourg, Kémi Séba s’est d’abord fait connaître en France en tant que militant suprémaciste noir et panafricain. Initialement affilié à la « Nation of Islam », il a fondé plusieurs organisations influentes telles que « Tribu Ka », une entité réservée exclusivement aux personnes noires, avant d’être dissoute pour incitation à la haine raciale. Le Mouvement des damnés de l’impérialisme, quant à lui, a élargi son audience au-delà des seuls membres noirs, suscitant des critiques pour ses similitudes avec des mouvements néonazis et islamistes.
Kémi Séba a été une figure polarisante, souvent accusée de promouvoir des idées suprémacistes noires et d’adopter un discours raciste et antisémite. Ses interventions publiques et ses activités militantes ont régulièrement alimenté les débats en France, divisant l’opinion publique entre ceux qui le voient comme un défenseur de la justice sociale et ceux qui le condamnent pour ses prises de position extrêmes.
La perte de sa nationalité française intervient après une évaluation minutieuse de son cas par le Conseil d’État, bien que les motifs exacts n’aient pas été divulgués publiquement. Cette décision pourrait avoir des conséquences juridiques importantes pour Kémi Séba, affectant sa capacité à résider en France et à poursuivre ses activités militantes dans le pays.
Rédaction Kominotek News