Port-au-Prince, 25 juin 2024 – Les tant attendues forces kenyannes ont enfin foulé le sol haïtien. Perçues comme la solution ultime au problème d’insécurité, leur arrivée a suscité un espoir palpable parmi les Haïtiens, particulièrement visible sur les réseaux sociaux où la tendance a rapidement évolué du désespoir à une certitude optimiste : les bandits de Viv Ansanm allaient enfin payer pour leurs crimes contre le peuple haïtien.
Dimanche 30 juin 2024 – L’optimisme a été sévèrement mis à l’épreuve. Les bandits armés ont lancé un assaut audacieux, reprenant le contrôle du commissariat de Gressier. Cet acte de défiance ouvert envers les autorités haïtiennes et la force multinationale fraîchement arrivée a été accompagné d’une vidéo provocatrice publiée sur les réseaux sociaux, où les criminels affirmaient que ni les Kenyans ni le commissaire Muscadin ne pouvaient les arrêter.
Cet incident a ravivé les doutes parmi les Haïtiens quant à l’efficacité de la force kenyane. Le premier signe de scepticisme était apparu dès leur arrivée à l’aéroport, où les Kenyans avaient exécuté une petite danse. De nombreux observateurs s’étaient alors demandé : “Se goumen yo vin goumen oubyen danse yo vin danse ?” (“Sont-ils venus pour combattre ou pour danser ?”).
Alors que la majorité du peuple estime qu’il est encore trop tôt pour juger de l’efficacité de cette force multinationale, les résidents de Gressier, contraints une fois de plus de fuir pour sauver leur vie, espéraient déjà voir des solutions concrètes se mettre en place.
La situation reste donc tendue, avec un peuple oscillant entre espoir et désillusion, dans l’attente de voir si cette nouvelle intervention internationale pourra réellement apporter la paix et la sécurité tant attendues en Haïti.
Rédaction Kominotek News
