Les relations entre le Bénin et le Niger traversent une période de turbulences exacerbées par des différends diplomatiques, sécuritaires et économiques . Au cœur de cette crise, le conflit autour du pétrole nigérien a récemment atteint son paroxysme. À la fin du mois de mai, les autorités béninoises ont donné le feu vert à l’exportation du pétrole brut transitant par la plateforme de Sèmè (une ville du Bénin), une décision perçue comme une provocation par Niamey (capitale du Niger) qui a répliqué en interrompant l’approvisionnement en représailles.
Cet incident n’est que l’un des nombreux points de friction entre les deux voisins. Les tensions sécuritaires exacerbent également les relations, avec le Niger accusant le Bénin d’abriter des bases de terroristes cherchant à déstabiliser le pays. En parallèle, des différends judiciaires ont éclaté après l’arrestation de responsables du pipeline pétrolier tchadien par les autorités béninoises, accusés de falsification de documents, une action qualifiée de « kidnapping » par Niamey.
La perspective d’un dialogue apaisé semble aujourd’hui compromise, avec des sources proches du Bénin indiquant l’absence totale de discussion avec le Niger. Dans ce contexte complexe, le rôle de médiateurs potentiels comme le Togo est scruté de près, soulignant l’urgence d’une médiation internationale pour désamorcer les tensions.
Cette crise met en lumière les profondes divergences qui minent les relations entre le Bénin et le Niger sur des questions vitales de sécurité et d’économie. Alors que les deux pays partagent une frontière commune et des enjeux stratégiques majeurs, la résolution de ces conflits est cruciale non seulement pour leur stabilité interne mais aussi pour la région dans son ensemble.
Rédaction Kominotek News