Hier, lundi, et aujourd’hui, mardi 26 mars 2024, plusieurs pharmacies du centre-ville de Port-au-Prince ont été la cible d’attaques incendiaires. Ces établissements, situés dans le voisinage de l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti, mieux connu sous le nom de l’Hôpital Général, ont été réduits en cendres par des terroristes qui s’acharnent à plonger la population dans la plus profonde détresse.
Reconnues pour leur disponibilité à toute heure du jour ou de la nuit, ces pharmacies étaient la principale source de fournitures médicales pour de nombreux Haïtiens, majoritairement défavorisés, étant souvent la seule option accessible pour les familles des malades. En plus de priver les habitants des médicaments essentiels, ces attaques ont également perturbé le fonctionnement de l’Hôpital Général, qui est une institution cruciale pour la santé publique.
Rappelons que ces attaques s’inscrivent dans un contexte beaucoup plus large de troubles sociaux et de tensions politiques, où le symbole de l’État est pris pour cible. Après les commissariats et les bâtiments de la Police Nationale d’Haïti, c’est désormais le symbole même de la santé publique qui est attaqué, mettant en péril la vie de nombreux Haïtiens.
En plus des pharmacies détruites, les installations des morgues de la région ont également été mises en danger. Ceci entraîne de grands risques de propagation de maladies parmi la population. La réponse de nombreux gestionnaires de morgue est inadéquate et risquée : Adieu à la salubrité… La pénurie d’électricité dans la zone n’arrange rien… “Mete glas, mete moun, mete glas, mete moun” sont les propos exacts du journaliste Mackenson Remy se référant à l’entreposage des cadavres.
Redaction Kominotek News