Ce vendredi 9 Février 2024, un tribunal de Miami a prononcé une peine de prison à vie à l’encontre de Joseph Vincent, un Haïtien-Américain de 58 ans et ancien informateur de l’agence américaine de lutte contre la drogue. Cette condamnation fait suite à son implication dans le meurtre du président Haïtien Jovenel Moise en Juillet 2021.
Ayant plaidé coupable deux mois auparavant, Joseph Vincent a admis avoir participé à la planification du complot et avoir accompagné des complices jusqu’à la résidence privée du président Jovenel Moise le 7 juillet 2021. C’est là qu’un commando de mercenaires colombiens a perpétré l’assassinat, alors que les responsables de la sécurité du président n’intervenaient pas.
Vêtu d’un uniforme beige de prisonnier et enchaîné dans la salle d’audience, Joseph Vincent, utilisant une canne pour support en raison de maux de dos, a adressé, en créole Haïtien, ses excuses au tribunal avant l’annonce de la sentence.
Le rôle de Joseph Vincent était d’influencer la politique en Haïti en conseillant ses complices, rencontrant des dirigeants locaux et encourageant des manifestations contre le président Moise pour justifier un renversement. Lors de ces réunions, il portait habituellement une épinglette du Département d’État américain signifiant qu’il était sensé être un envoyé de Washington.
La justice américaine a jugé L’affaire impliquant 11 personnes arrêtées, a été traité par la justice américaine car relevant de sa compétence en raison de la planification du complot en Floride du Sud.
Quatre individus, incluant Joseph Vincent, ont déjà été condamnés à la prison à vie. A l’origine l’objectif consistait en l’enlèvement du président, mais l’opération a dramatiquement évolué en un assassinat véritable, comme l’indiquent les documents judiciaires.
Bien que les autorités Haïtiennes aient arrêté 17 personnes liées à l’assassinat du président Jovenel Moise, aucune n’a été officiellement inculpée. La mort de Jovenel Moïse a enfoncé le pays encore plus qu’auparavant dans le chaos, avec les groupes armées contrôlant la plupart des quartiers de la zone métropolitaine de Port-au-Prince, les crimes graves atteignant des niveaux records, selon les Nations Unies.
Redaction Kominotek News
