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Préoccupations des scientifiques français face aux mesures de l’administration Trump contre la science

Des scientifiques français ont exprimé, mercredi, leurs préoccupations concernant les mesures prises par l’administration Trump aux États-Unis, qui ciblent particulièrement les domaines de la santé, de l’environnement et de l’espace. Ces inquiétudes ont été partagées lors d’une table ronde organisée par la commission de la culture, de l’éducation, de la communication et du sport du Sénat.

Dominique Costagliola, directrice de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), a souligné les conséquences néfastes de ces politiques. Elle a déploré la fermeture de plusieurs laboratoires du National Institute of Health (NIH) et le licenciement de nombreux responsables de projets de recherche. Par ailleurs, le soutien financier accordé aux universités pour mener leurs travaux a été restreint, ce qui a entraîné l’abandon de larges secteurs de la recherche.

Valérie Masson-Delmotte, directrice de recherche au Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), a décrit une véritable remise en question de la science. Elle a évoqué des «coupes budgétaires ciblées» et des «purges» de personnels scientifiques. De plus, elle a mentionné une liste de mots interdits par l’administration Trump, tels que «sciences du climat», «pollution» et «qualité de l’air». Ces mesures ont des répercussions concrètes, comme le ralentissement des lancements de ballons atmosphériques, qui impactent également les prévisions météorologiques européennes.

La climatologue a également pointé du doigt une offensive contre les thèmes liés au changement climatique. Les projets de réduction budgétaire prévoient de supprimer presque tous les laboratoires de recherche dans les domaines de la météorologie, du climat et des océans. Cela met en danger la coopération internationale dans l’observation de la Terre, avec des enjeux importants en termes de souveraineté et d’accès aux données.

Alain Schuhl, directeur général délégué à la science du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), a insisté sur l’urgence de préserver les bases de données scientifiques. Certaines de ces bases, qui ont parfois plus d’un siècle, ne sont plus mises à jour ou risquent de disparaître complètement. Il a souligné l’importance de les sauvegarder pour préserver le savoir scientifique.

Enfin, Pascale Ultré-Guérard, directrice adjointe de la stratégie et directrice de la science du Centre national d’études spatiales (CNES), a alerté sur les conséquences des réductions budgétaires prévues pour la NASA. Plusieurs projets importants, comme le retour d’échantillons de Mars, la station orbitale lunaire Lunar Gateway ou l’envoi de la sonde Dragonfly sur Titan, pourraient être menacés. Elle a précisé que 300 millions d’euros de coopération directe avec les États-Unis sont à risque, ainsi que 500 millions d’euros via la contribution française à l’Agence spatiale européenne (ESA). Certains projets, comme ExoMars, ne disposent pas de plans de secours, ce qui les rend particulièrement vulnérables.

Ces interventions mettent en lumière les risques importants que les politiques de l’administration Trump font peser sur la recherche scientifique et la coopération internationale.

 

Rédaction Kominotek NEWS

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