Ce lundi 12 mai, un groupe de 59 Sud-Africains blancs, identifiés comme des Afrikaners, est arrivé à l’aéroport international de Dulles, en Virginie. Cette arrivée s’inscrit dans le cadre d’un programme exceptionnel mis en place par le président américain. Ce programme a été rendu possible après la signature, en février dernier, d’un décret présidentiel octroyant le statut de réfugiés à ces individus. Le motif invoqué est une prétendue discrimination raciale dont ils seraient victimes en Afrique du Sud.
Le président américain a justifié cette mesure en affirmant qu’il était nécessaire de “protéger une communauté ciblée” en raison de sa couleur de peau. Il a également cité la politique de réforme agraire en Afrique du Sud et des cas d’attaques visant des fermiers blancs. Selon Trump, le gouvernement sud-africain serait responsable d’une “discrimination systématique” à l’encontre des Afrikaners. Le président a par ailleurs annoncé que cette relocalisation ne constitue que le début d’un programme d’accueil plus vaste.
Toutefois, le gouvernement sud-africain a vigoureusement rejeté ces accusations, qualifiant ces migrants de “faux réfugiés” qui ne disposeraient d’aucune preuve concrète de persécution. Les autorités sud-africaines considèrent que les allégations américaines sont infondées et estiment qu’elles nuisent aux relations bilatérales entre les deux pays.
En Afrique du Sud, les Blancs représentent environ 7 % de la population. Selon des données gouvernementales, ils détiennent actuellement 72 % des terres agricoles, un héritage en partie issu des politiques d’expropriation mises en place pendant la colonisation et l’ère de l’apartheid. Depuis 1994, des lois ont été votées pour réviser cette répartition foncière, dans le cadre d’une politique de réforme agraire visant à rééquilibrer les inégalités historiques.
Cette décision américaine a donc suscité des réactions contrastées, tant en Afrique du Sud qu’aux États-Unis, relançant des débats sur les questions de race, de discrimination et de réparation historique.
Rédaction Kominotek NEWS
