Souveraineté mexicaine : Sheinbaum ferme la porte à une intervention militaire de Trump
La présidente mexicaine Claudia Sheinbaum a opposé une fin de non-recevoir à la proposition du président américain Donald Trump visant à déployer des forces militaires américaines sur le territoire mexicain dans le cadre de la lutte contre les cartels de drogue. Cette réponse intervient dans un contexte de coopération bilatérale renforcée sur les questions de sécurité frontalière.
Selon des informations relayées par Fox News, la question a été abordée lors d’un entretien téléphonique tenu le 16 avril 2025 entre les deux chefs d’État. Le président Trump aurait proposé l’envoi de troupes américaines afin d’appuyer la lutte contre les organisations criminelles opérant au Mexique. Claudia Sheinbaum a immédiatement rejeté cette suggestion, affirmant de manière catégorique :
« Non, Président Trump, notre territoire est inaliénable, notre souveraineté est inaliénable. »
La dirigeante mexicaine a souligné que toute coopération devait respecter les limites territoriales des deux pays :
« Nous pouvons collaborer. Nous pouvons travailler ensemble, mais avec vous sur votre territoire et nous sur le nôtre. »
Dans une déclaration transmise à Fox News, la Maison Blanche a insisté sur l’intensification de la coopération entre les deux pays. La secrétaire de presse adjointe, Anna Kelly, a évoqué une collaboration record dans le domaine de la sécurité aux frontières. Elle a précisé que les efforts conjoints avaient déjà permis des avancées significatives, notamment l’extradition de plusieurs chefs de cartels vers les États-Unis et une surveillance accrue des zones frontalières, contribuant à « la création de la frontière la plus sûre de l’histoire ».
Claudia Sheinbaum, tout en réaffirmant son ouverture au partage de renseignements, a annoncé une réforme de la Constitution mexicaine. Cette mesure vise à protéger plus fermement la souveraineté nationale, en interdisant explicitement toute intervention étrangère dans les enquêtes ou opérations de sécurité sans l’accord formel de l’État mexicain.
Depuis le début de son mandat, Donald Trump a durci sa politique contre les cartels, les classant parmi les « groupes terroristes étrangers » et en renforçant la surveillance technologique à la frontière sud. Bien que les deux administrations partagent une volonté commune de lutte contre le crime organisé, la présidente mexicaine entend tracer des lignes claires sur le respect du territoire national.
Rédaction Kominotek NEWS