34 jeunes magistrats dénoncent les retards dans leur nomination par le Premier ministre et le ministre de la Justice
Depuis plusieurs mois, 34 jeunes magistrats, ayant suivi une formation à l’École de la Magistrature (EMA) en 2024, attendent impatiemment la délivrance de leurs lettres de nomination et d’affectation. Cette situation, qualifiée de blocage par les intéressés, est attribuée au ministre de la Justice, Dr Patrick Pélissier, et au Premier ministre, Alix Didier Fils-Aimé.
Ces magistrats, formés et certifiés, expriment leur frustration face au silence des autorités concernées. Selon eux, leurs dossiers, pourtant complets, restent en attente dans les bureaux du ministère de la Justice et de la Primature. Une situation qu’ils jugent non seulement injuste, mais aussi irrespectueuse envers leur engagement professionnel et leur droit à intégrer le système judiciaire haïtien.
Recrutés en 2023 par le ministère de la Justice, ces jeunes officiers de parquet ont suivi avec succès leur formation à l’EMA. Cependant, près d’un an après l’achèvement de leur formation, ils ne sont toujours pas affectés dans les parquets. Cette situation, qualifiée de dysfonctionnement institutionnel, les pousse à envisager des actions plus musclées.
Face à ce qu’ils considèrent comme un mépris flagrant, les magistrats menacent de se mobiliser pacifiquement pour faire entendre leurs revendications. Ils exigent la délivrance immédiate de leurs lettres de nomination et appellent l’opinion publique et les acteurs de la société civile à se saisir de leur situation.
Pour ces jeunes magistrats, leur cas est symptomatique des dysfonctionnements institutionnels plus larges qui affectent le pays. Ils espèrent que leur mobilisation contribuera à attirer l’attention sur les problèmes structurels qui entravent leur intégration dans le système judiciaire.
Rédaction Kominotek NEWS